Le Monde ... enfin ... ce qu'il en reste ... en
.
Part 1 :
contexte général
2013 - L'homme est un mouton industrialisé qui passe sa vie
à acheter de l'argent sans pouvoir le dépenser librement.
... Forcemment, ... ça ne pouvait pas bien finir.
2022 - Les abus répétés des industriels devenus
intolérables furent contestés par les populations qui
s'insurgèrent contre les arnaques des grands groupes économiques
qui s'imposaient comme des puissances mondiales à travers leurs
actionnaires. Les malversations de l'agro alimentaire et des industries
chimiques étaient de plus en plus évidentes et les journalistes
d'investigation étaient de plus en plus formels sur la piètre
qualité et les dangers de la nourriture qu'ils vendaient. L'énergie
était devenue réservée aux riches, autant l'essence
que l'électricité.
De plus en plus de foyer, de villages, de villes furent privés
d'électricité, au détriment des plus riches qui
s'octroyaient la primauté de ces services. Certains quartiers furent
sécurisés par des troupes militaires privées, sur
ordre des gouvernements qui protègeaient leur population privilégiée.
Les services de soins ne pouvaient plus acceuillir les pauvres, les hôpitaux
étaient en surcharge de patients et le personnel avait fui devant
les menaces injustes perpétrées en permanence contre eux.
Les gouvernements rendaient élitistes les services de santé
partout sur notre planète. Les grands groupes pharmaceutiques étaient
accusés de créer eux mêmes les virus, qu'il soignaient
ensuite avec leurs propres vaccins. Les militaires protègeaient
certains lieux de production et certaines administrations menacées
d'annexion ou de destruction par le grand public qui demandait des comptes,
voire réparation. Certainement que des entrepreneurs, des décideurs
politiques et de grands groupes financiers se sont réfugiés
dans leurs bunkers, sentant venir le chaos qui suivrait.
"Les accidents" étaient beaucoup trop nombreux. Les
morts à tout âge, dûes à l'alimentation se multipliaient.
La tension montait dans beaucoup de capitales et grandes villes mondiales.
Certaines s'embrasaient et des guerrillas de rues s'engageaient chaque
jour à cause de populations qui manifestaient la mort d'un des
leurs, assassiné par les industries majeures. Pendant plus de
10 ans l'instabilité régna. La révolte éclatait
dans la plupart des pays et durait des mois. Les attentats se multipliaient
contre des établissements suspectés de travailler avec l'état
ou avec les industriels qui abusaient les populations, les pays les plus
industrialisés furent les plus touchés. Certains hommes
d'affaire importants ou personnages politiques influents furent assassinés.
Les corporations privées, mafias et asscciations populaires prennaient
le pouvoir dans certaines villes, elles créaient leurs milices
pour défendre des quartiers entiers.
Les villes se vidaient, les anarchistes les plus chanceux arrivaient
à quitter ces lieux inhospitaliers pour tenter de subsister opportunément
ailleurs. Seuls restaient les combattants qui avaient rejoint des organisations
s'opposant directement aux forces gouvernementales. Des villages se
cloisonnèrent pour éviter l'exode des immigrants urbains.
Beaucoup de personnes furent tuées en essayant de franchir les
protections mises en place autour de tous ces villages ne pouvant pas
nourrir cet affluence de voyageurs affamés ou dangeureux.
2031 - "Catastrophe sanitaire" est une expression faible
pour qualifier l'écatombe. Des maladies ressurgissent à
partir de cette année. Ces épidémies de peste,
de choléras, de malaria tuèrent autant que les armes dans
les 10 ans qui suivirent. Peu à peu toutes les installations
communes ne fonctionnairent plus. Plus d'eau courante, plus d'électricité
à grande échelle pour palier aux rudes conditions climatiques.
Plus de ramassage des déchets, la pourriture s'installe et dégrade
les villes très rapidement. Des immeubles s'effondrent, les
routes ne sont pluss réparées et se font avalées
par la Nature résurgente.
Les ressources étaient bloquées par les plus influents
et les plus riches. Ceux qui se croyaient à l'abri des ennuis par
la possession de leurs biens se firent dépouillés, linchés
par les populations de plus en plus démunies. Les derniers riches
engagèrent des groupes armés pour défendre leurs
points d'eau potable, les stocks de nourriture et de médicaments...
La méthode des gouvernements en décomposition pour
endiguer ces mouvements de foule fut presque la même sur toute la
planète : ils envoyèrent leurs milices, polices ....
.La répression s'accentuait. Des leaders furent arrêtés
et des combats s'engagèrent. Des privilégiés,
encore une fois eurent droit à ces ressources, laissant mourrir
beaucoup de malchanceux. La terreur s'engagea, chacun se méfiait
des autres et l'individualisme prit le dessus sur les autres caractères
humains. Les meurtres par suspission ou par jalousie se multipliaient
et égalaient ceux par pauvreté. La nature calmait parfois
les hommes qui fuyaient devant la puissance des éléments.
Les chemins étaient dégagés par d'énormes
incendies, qui ravageaient parfois de grandes étendues; personne
pour les éteindre, ils provoquaient des exodes.
Le rôle des armées fut ambigü. Les rivalités
intestines qui s'affichaient et divisaient les autorités des armées
de chaque pays sembla les parlyser. Les militaires furent la cible d'attentats
anormaux, qui ne pouvaient pas être l'oeuvre de particuliers mais
d'organisations rôdées, mais aucu parti prix ne fut annoncé
de la part des autorités militaires. Les forces de chaque pays
se scindèrent derrière des hauts gradés capables
qui rallièrent à eux des régiments et exposèrent
leurs méthode de survie dans ce chaos. Tous ceux qui n'adhéraient
pas avaient déserté à ce moment là, les
armées avaient perdu au moins 50 % de leurs effectifs. De nombreux
gouvernements s'éfondrèrent sans le soutien armé
attendu. Les contingeants qui restaient actifs terrorisaient les populations
locales pour se nourrir ou leur voler le peu d'énergie qu'il leur
restait. Ils ne vallaient pas mieux que les hordes de pillards nomades
qui traversaient les villes et rafflaient tout ce qu'ils trouvaient. Quand
ces factions se croisaient, c'était forcément l'affrontement
direct qui ne ferait aucun prisonnier.
2040 - "La guerre civile mondiale" éclate. Dans
un premier temps les groupes organisés se battent pour des raisons
déontologiques ou par convictions sociétaires. Mais ces
manifestations dégénèrent en pillage pour subsister,
agrémentées par les voyousprofitant des troubles ambiants
pour se servir. La destruction de toutes les usines ne prit que quelques
années. Les végétaux s'installèrent sur
les décombres de ces" villes ou quartiers fantômes".
Plus tard, les regroupements s'étiolèrent et chacun essaya
de survivre par ses propres moyens. Des communautés se formèrent,
mais souvent petites ... la confiance ne règnait pas. Quelques
villes gouvernementalistes se déclarèrent indépendantes
et se barricadèrent en accord avec l'armée restante.
Les groupes Anti-communautaristes continuaient de piller les villes
ou d'attaquer les postes armés pour leur voler toutes les ressources
pour survivre. Une nouvelle fois les armées fermaient les yeux
sur l'installation de ces groupes rebelles et ne faisait que riposter.
Certainement pour mieux les raquetter plus tard, c'est par la force que
partout les armées volaient les communautés. Il ne restait
pas beaucoup de munitions autres que celles détenues par les militairistes
et ils arrivaient souvent à faire la loi. Les villes se vidèrent
encore. Il n'y avait plus rien à manger. La dernière
chance de ces humains était de trouver des ressources dans les
forêts. La violence était présente au quotidien
pour survivre. Il n'y a plus aucun véhicule en état
de marche, l'essence ayant complètement disparue comme valeur d'échange,
on trouvait simplement quelques moteurs qui ne fonctionnaient qu'avec
un alcool local ou à la vapeur ... De toute manière, les
routes disparaissaient sous les herbes. Plus un seul pays officiel
n'est reconnu et les gros industriels ont disparu.
2085 - La nature a repris entièrement ses droits depuis plus
de 20 ans et les gigantesques forêts ont presque envahi la surface
de notre planète. Seuls quelques déserts de sable ou
de glace résistent à l'invasion des espèces végétales.
Le rythme des humanoïdes s'est lui aussi modifié depuis
que toute installation électrique ou électronique à
grande échelle s'est éteinte. La démographie
humaine est très faible depuis ce black-out. Tout le monde vit
maintenant dans un milieu rural en tout petits groupes, avec des moyens
rudimentaires. Etre éloigné de la folie des villes et de
l'ultraviolence des clans est l'un des meilleurs moyens d'avoir plus de
chance de survie.
2098 - De nos jours, les conséquences écologiques
du conflit sont extrêmement néfastes pour l'être humain,
contrairement à certaines plantes qui se se sont très vite
développées. La couche d'ozone ayant presque disparu,
il nous faut porter des lunettes ou un masque sur les yeux en permanence.
Même le rayonnement de la lumière de la lune et des étoiles
est insupportable pour nos yeux.
Des installations nucléaires, pétro-chimiques, de conditionnement
de produits nocifs, des concentrés de pesticides ... furent laissés
à l'abandon et pourrissent l'environnement depuis plus de 50 ans.
Ces zones sont meurtrières pour tout organisme qui s'y aventure.
La déroute écologique de cette guerre universelle tue encore
à chaque instant des organismes vivants dont les humanoïdes
qui sont inévitablement touchés. Exeptionnellement, des
organismes humains se transforment pour résister ou s'adapter à
ce nouvel environnement, tandis que d'autres résistent sans se
modifier, avec les vestiges technologiques. Des savoirs- faire subsistent
pour réparer sans cesse de vieilles inventions.
, aujourd'hui, dans cette immense forêt ... Construisez votre monde
... Avec vos convictions ...
Que peut-on qualifier de raisonnable ou de complètement fou ?
Les pouvoirs centraux ont complètement disparus, faut-il s'en passer
ou en recréer ? Les avis sont violemment partagés,
des échanges subsistent même s'ils n'apportent pas le confort
optimum, mais que coûte le confort optimum ? Les médias internationaux
et nationaux ont cessé d'emmetre il y a très longtemps,
seuls quelques amateurs envoient des signaux sur les ondes courtes de
leurs machines minimalistes, faut-il y répondre pour essayer de
se regrouper ? Est-ce un piège ? Encore une fois, les oppinions
divergent farouchement, certains écoutent en silence tandis
que d'autres cherchent le contact. Les survivants ne sont pas nombreux,
mais peut-on se faire confiance ? Avec un monde aussi rude, pouvons
nous tous survivre ? Ne faisons nous pas la même erreur que
d'antan à vouloir sauver à tout prix des vies et ainsi re-surpeupler
?

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